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UBS-Credit Suisse : un rachat historique sur fond de stabilité du marché
Gouvernance 23.03.2023 |Par Firmin Sylla

UBS-Credit Suisse : un rachat historique sur fond de stabilité du marché

 

Le mariage entre les deux fleurons de la finance suisse n’avait certainement jamais été pensé de la sorte, voire envisagé tout court. C’est UBS qui vient au secours de Credit Suisse, et rassure par la même occasion l’industrie toute entière.

S’il fallait une preuve de l’urgence dans laquelle le rachat de Credit Suisse par UBS s’est fait, le moment de l’annonce est un bon révélateur : en effet, c’est dimanche 19 mars au soir que les deux fleurons de la finance suisse ont officialisé leur rapprochement. L’opération s’est faite pour un montant de 3 milliards de francs suisses, soit moins de la moitié de la capitalisation de Credit Suisse vendredi soir au cours de clôture (7,4 milliards de francs).

En détail, le nouveau poids lourd de la finance internationale – qui conserve le nom UBS, ce qui entraîne la disparition de la marque Credit Suisse – va peser 5 000 milliards de dollars dans la gestion d’actifs, dont 3 400 milliards dans la gestion de fortune, le leader mondial en la matière. 

En revanche, dans la banque de financement et d’investissement (BFI), UBS va réduire la voilure. Cette activité, représentant 30 % des actifs pondérés de Credit Suisse, avait particulièrement fragilisé la banque. Dans le groupe nouvellement constitué, elle ne comptera plus que pour 25 % maximum des actifs pondérés.

En proie à une chute progressive de la confiance de ses investisseurs, ainsi qu’au retrait accéléré des dépôts de ses clients ces derniers mois, Credit Suisse s’était retrouvée dans une situation intenable. À tel point que le titre avait perdu 30 points en Bourse sur une seule journée la semaine précédant le rachat. 

Pour garantir le succès de l’opération de sauvetage, les autorités publiques suisses ont mis les moyens : 100 milliards de francs suisses de facilités de crédit en 2 tranches, et un dispositif public de garantie des liquidités pour 100 milliards supplémentaires. L’ensemble de la finance internationale salue l’opération, de la BCE jusqu’à la Fed. L’action UBS s’est appréciée en Bourse après l’annonce, et dans son sillage celles d’autres banques de premier rang. Considérée comme « too big to fail », Credit Suisse s’en sort de justesse, et c’est finalement toute l’industrie qui reprend sa respiration. Selon Thomas Jordan, directeur général de la Banque nationale suisse, la faillite de Credit Suisse aurait eu des « conséquences graves pour la stabilité de la finance nationale et internationale ».  

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