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Le Royaume-Uni s’apprête à lancer des crédits « biodiversité »
Environnement 23.05.2023 |Par Gaël Chassard

Le Royaume-Uni s’apprête à lancer des crédits « biodiversité »

Sur le même modèle que les crédits « carbone », le gouvernement britannique annonce sa place de marché dédiée aux échanges de droits à compenser son impact industriel sur la biodiversité, l’objectif étant de créer un gain net de biodiversité. 

Dès l’automne 2023, dans le cadre de la « Loi Environnement » votée en 2001 outre-Manche, les promoteurs britanniques seront dans l’obligation de compenser l’impact de leurs projets immobiliers sur la faune et la flore en restaurant 110 % de la biodiversité lésée. 

Pour ce faire, un marché réglementé d’achat et de vente de crédits « biodiversité » sera créé, sur le même modèle que les plateformes de trading de crédits « carbone ». En clair, les promoteurs devront, pour obtenir leur permis de construire, faire avaliser leur projet en matière de biodiversité. Deux options leur seront offertes. 

D’abord, en démontrant que le projet envisagé, crée un gain net de biodiversité de 10 % grâce aux actions de restauration anticipées et motivées au dossier qu’ils présenteront. 

Seconde option, et là réside l’intérêt de la création d’une plateforme d’échange de droits, les industriels pourront acheter autant de crédits que nécessaires pour atteindre le seuil de 10 % de gain net de biodiversité. De l’autre côté du « trade », les promoteurs présentant un solde de biodiversité particulièrement excédentaire pourront, eux, vendre ces crédits et en tirer des revenus. 

Cette initiative, certes positive dans l’esprit, n’échappe pas aux critiques quant à son bien-fondé. 

Premièrement, le think tank Green Finance Observatory (GFO) souligne que le cadre légal ne prévoit rien de contraignant pour réduire la destruction de la biodiversité, plutôt que de favoriser sa restauration. 

Aussi, le problème de la valorisation des habitats se pose : d’ici à quinze ans, notamment en raison du changement climatique, un espace de biodiversité fertile pourrait tout à fait avoir perdu de sa richesse initiale et vice versa. 

En somme, pour GFO, il demeure impossible de mettre la nature dans des cases, et la meilleure façon de la préserver reste d’en limiter sa destruction. 



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