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L’équipe Finance Responsable
60 représentants des mondes associatif, économique et académique ont écrit à la Première Ministre pour empêcher l’instrumentalisation du label de finance durable.
L’heure est à la refonte du label d’investissement socialement responsable (ISR). Arrivé sur la table du Ministère de l’Économie et des Finances, ce dossier épineux agite la place financière parisienne.
En cause : des rumeurs selon lesquelles le gouvernement ne s’opposerait pas à ce que les producteurs d’énergie fossile non conventionnelle fassent partie de ce label. Or, en théorie, les fonds labellisés ISR répondent aux critères ESG. Il est donc contre-intuitif que ces produits de placement contiennent un taux élevé de carbone.
Une telle décision – celle-ci devrait arriver avant la fin de l’année – irait surtout à l’encontre des recommandations officielles. En effet, les réformes proposées par le comité du label sont claires. Il faut que les conditions d’obtention de l’étiquette ISR soient les plus exigeantes possibles ! Et ainsi limiter l’éventualité du greenwashing, notamment par les majors de l’énergie.
La récente lettre ouverte à l’attention d’Elisabeth Borne affiche tout autant de fermeté. Ses signataires, parmi lesquels Cécile Duflot, Jean-Marc Jancovici ou encore Véronique Andrieux, refusent que le label ISR permette aux pollueurs « d’institutionnaliser le greenwashing ».
Au contraire, la France doit être en première ligne dans la lutte contre le réchauffement climatique. Et cela passe par des mesures politiques intransigeantes, en adéquation avec les Accords de Paris.
Un rappel s’il en fallait : le réchauffement climatique doit être limité à 1,5 degré à l’horizon 2050. Le label ISR, au même titre que d’autres normes incitatives, doit favoriser la transition climatique. Et non servir des intérêts diamétralement opposés.