Financement de l’électricité durable : les banques doivent faire beaucoup mieux

Créé par une dizaine d’ONG, le Sustainable Power Policy Tracker montre que les grandes banques mondiales n’investissent pas assez dans l’électricité soutenable. 

C’est un nouvel outil dont viennent de se doter les ONG œuvrant pour la transition climatique : le Sustainable Power Policy Tracker. Celui-ci vise à mesurer l’efficacité des politiques de financement des énergies durables. 

Les dernières observations faites à partir de cet outil sont instructives. 

Parmi les 59 grandes banques mondiales analysées, deux tiers d’entre elles ont mis en place un plan de décarbonation pour le secteur de l’électricité. Une approche préliminaire qui se réfère au scénario de Net Zero Emissions projeté par l’Agence internationale de l’énergie (AIE).     

Néanmoins, selon l’ONG Reclaim Finance, cela reste insuffisant. En effet, non seulement les banques doivent décarboner le secteur, mais elles doivent en parallèle investir dans l’électricité durable. Et sur ce point précis, seules 8 banques ont formulé un plan d’action. Dont 5 établissements français : BNP Paribas, BPCE/Natixis, Crédit Agricole, Société Générale, et La Banque Postale. 

Le financement de l’électricité durable n’est qu’un des 4 critères du Sustainable Power Policy Tracker. 

Concernant les 3 autres critères, aucune banque évaluée ne se distingue. Qualité de la définition de l’électricité soutenable. Financement tangible de nouvelles infrastructures d’électricité durable. Reporting transparent des activités liées à l’énergie durable. Autant de critères mal ou non intégrés par les grandes banques mondiales.     

L’ambition du Sustainable Power Policy Tracker est d’inciter les banques à s’engager dans le financement massif de l’électricité durable. Force est de constater que le chemin est encore long.